La Vie m’a toujours mise en contact avec les chevaux.
Toute petite, je passais la majeure partie de mon temps avec les juments des voisins, me contentant de m’asseoir à leurs côtés et de les observer.
Lors de la fête du village, au bout du sentier où se trouvait la maison familiale, je n’hésitais pas à échanger avec mes camarades, à l’insu de mes parents, un tour sur mon vélo flambant neuf contre un ticket pour un tour de manège sur un poney imaginaire.
De nature très spontanée, j’engageais la conversation avec les habitants des rues annexes, dont ceux qui avaient des chevaux ou poneys, m’offrant alors, tôt ou tard, l’occasion de les approcher, de les caresser, de m’en occuper, voire de les monter.
Parfois, des courses de poneys étaient organisées chez ces propriétaires et évidemment, j’y passais tout le temps qui m’était alors autorisé par mes parents.
Un peu plus tard, lors de vacances passées avec mes grands-parents dans un camping de notre région, je fis la connaissance d’une demoiselle de mon âge, dont l’amie s’était désistée par rapport à un stage d’équitation et qui m’invita donc à prendre sa place; je pus convaincre mes parents; enfin, disons que ceux-ci pensèrent plutôt que je serais vite dégoûtée après avoir nettoyé les boxes et m’être occupée des chevaux toute une semaine, et que ce stage serait sans doute l’occasion, pour eux, de bientôt ne plus entendre parler de chevaux du matin au soir…. et parfois du soir au matin (sourire).
Bien sûr, cette expérience concrète de vie auprès d’eux et de contact rapproché fut l’une des premières révélations de ce qu’allait être un cheminement sans fin.
Ils m’inscrivirent dans un manège plus proche, où j’appris les bases de l’équitation et le Respect du Cheval, grâce à un professeur à l’aspect militaire, extrêmement exigeant, et que je remercie pour tout le savoir, le savoir-faire et le savoir Etre qu’il nous a transmis.
Adolescente, j’eus la grande chance de pouvoir approcher plus souvent encore ces êtres qui me fascinaient car un entraineur de Trotteurs vint installer une piste juste derrière la maison; bel « hasard » puisque je fus très vite invitée à prendre place sur le sulky.
Ensuite, je pus aller monter régulièrement l’un des chevaux de ce monsieur.
Dans le même temps, une connaissance avoua à ma mère, en ma présence, que l’un des poulains de ses juments allait sans doute devoir prendre la direction de l’abattoir car il ne semblait pas attirer d’amateur; oupssss…. très peu de temps après une très brève discussion entre ma mère et mon père, ceux-ci décidèrent de m’offrir le plus beau de tous leurs cadeaux…. et de tous les temps…. Balthazar, mon premier Compagnon de route.
Né dans mon village, ce poulain eut très vite droit à de nombreuses visites et à ses onze mois, il vint me rejoindre, entre autres pour me guider sur mon chemin de Vie.
Plus tard, ce sont son Ami de toujours Diabolo, et Ravel, le troisième élément de « mon trio », qui sont venus nous rejoindre et m’accompagner…. jour après jour.
Ce sont *Eux* qui m’ont amenée là où je suis aujourd’hui.
Principalement autodidacte, j’ai parcouru d’innombrables lectures et vidéos, j’ai observé, posé des questions et expérimenté avec mes chevaux et ceux des autres.
J’ai également suivi l’un et l’autre stages avec des personnalités du monde du spectacle équestre, ainsi que des cours avec divers professeurs, dont un Ecuyer de l’Ecole de Vienne, lui-même disciple du Maître Nuno Oliveira, qui m’aida vraiment à ajouter la cerise sur le gâteau du dressage de la Légèreté.
Mais même si je me suis ouverte à d’autres approches, c’est chaque fois guidée par mon Cœur que je me suis laissée porter par mes Amis.
Au terme de mes humanités, j’ai pas mal hésité entre les études de vétérinaire et celles de traducteur, et pour de multiples raisons, j’ai finalement opté pour le second choix.
Diplômée en juin 1992 de l’Ecole d’Interprètes Internationaux de Mons en français, néerlandais et allemand, j’ai travaillé dans tous les secteurs et à tous les niveaux de l’enseignement, de même que dans le privé et en tant qu’indépendante également.
A ce jour, je ne regrette nullement cette longue expérience au contact de l’Humain car elle m’a permis de comprendre et d’accompagner bon nombre de mes semblables.
Quelle joie, en effet, de transmettre ce que la Vie veut bien m’apprendre, tout en étant la confidente et le coach de mes élèves.
Car oui, j’ai enseigné une matière, mais j’ai surtout écouté, entendu et encouragé tous ces adolescents, adultes et enfants à croire en eux, à oser parler en néerlandais ou en allemand, à oser s’exprimer…. tout simplement.
En ce qui concerne mon autre Vie, « celle qui commence lorsqu’on s’aperçoit qu’on n’en a qu’une », c’est véritablement en 2010 qu’elle sortit de l’ombre.
L’année qui précéda, tous mes Complices unirent en effet leurs forces pour m’inciter à ouvrir de nouvelles portes.
Cela commença le 11 janvier.
Lily, ma petite Jack de deux ans, ouvrit la danse funèbre en me quittant à l’âge d’à peine deux ans d’une cause inconnue, après plusieurs mois d’acharnement thérapeutique, encouragé par notre vétérinaire de l’époque.
Ensuite, Diabolo, mon cheval doré, présenta plusieurs épisodes de boiterie, eux aussi inexpliqués.
Quelques semaines plus tard, notre vétérinaire, insinuant un souci à la prostate chez Max, mon Briard de neuf ans, mais ne s’inquiétant pas d’un bilan sanguin défavorable, alors que j’avais attiré son attention sur celui-ci, procéda à sa castration; souffrances physiques et psychiques qui auraient pu être évitées si j’avais écouté mon ressenti, au lieu de boire des paroles; cinq mois plus tard, j’appris que Max souffrait d’une tumeur osseuse sur les cervicales; sept semaines atroces d’accompagnement s’en suivirent; aujourd’hui encore, mon Cœur éprouve de la tristesse, même si je sais que Max m’a aidée à sortir d’un système de croyances.
Parallèlement aux souffrances de Max, Ravel, mon étalon ébène, participa également à la ronde infernale puisqu’un jour, je le surpris sur trois jambes, sans que les vétérinaires consultés soient d’accord sur la raison.
Enfin, Balthazar, mon pilier de courage, ma force tranquille, ma Sagesse éternelle cessa de se nourrir pendant plus de dix jours; je fus très inquiète pour lui car il n’avait jamais eu de souci de santé auparavant et parce qu’il alignait déjà 24 jolis printemps; les nombreux vétérinaires appelés ne trouvèrent rien non plus le concernant.
Une amie, dont j’avais fait la connaissance via mon blog de l’époque, me proposa alors de réaliser une communication intuitive avec lui afin d’en savoir plus sur son état.
Ayant toujours été ouverte à pas mal de choses, et sans doute écœurée par les « erreurs » des « spécialistes » tout au long de l’année écoulée, j’acceptai son offre, reconnaissant que j’avais de toute façon tout à gagner.
Le résultat de sa communication m’ébahit tellement que ma raison voulut comprendre. Comment cette fille, qui habite à des lieues de nous, et qui n’avait jamais rencontré ni mon cheval ni moi-même, à qui j’avais seulement dit qu’il refusait de manger, pouvait-elle savoir des choses aussi précises et illogiques, pour un esprit cartésien, que celles qu’elle m’avait révélées?!
Dans les jours qui suivirent, je vis sur le net qu’un stage de Communication Intuitive était organisé à quelques petits kilomètres de chez moi par la vétérinaire chez qui cette fille avait découvert cette approche; seulement un mois plus tard, je la rencontrai dans le cadre de son stage.
Ce premier pas fut également une indicible révélation pour moi; vraiment indescriptible sur papier ou écran d’ordinateur; je commençai en effet à prendre conscience de ce dont nous ignorons trop souvent l’existence, coupés de la Nature et de notre Nature comme nous le sommes.
Lors de cette rencontre, nous avons entre autres parlé de Diabolo, et la vétérinaire me suggéra alors de me renseigner sur le stretching ou le shiatsu, par exemple, puisqu’apparemment, il souffrait de raideurs.
De là, j’aboutis donc à un weekend d’initiation au shiatsu équin et je fus tellement enchantée que je n’ai pas hésité une seule seconde à m’inscrire à la formation complète de trois années.
Durant cette magnifique période, énormément de portes s’ouvrirent sur ma route, m’amenant vers des expériences plus riches les unes que les autres.
La découverte de l’alchimie thérapeutique avec la spagythérapie, les élixirs spagyriques et la soa-thérapie – structure osseuse – me permirent d’ajouter un très précieux volet à ma formation en shiatsu équin et humain.
L’ouverture vers la Nature et les plantes via la rencontre régulière avec le chamanisme et mes formations en naturopathie, en nutrithérapie, en phytothérapie, en aromathérapie, en gemmothérapie, en Fleurs de Bach, en lithothérapie ajoutèrent encore un autre atout extrêmement précieux à mon approche.
D’autre part, le reiki et les chakras firent, peu à peu, intégralement partie de ma philosophie de Vie.
Aujourd’hui, mon premier parcours professionnel a fait place à ce qui anime mon cœur depuis toujours, à savoir l’écoute et l’accompagnement, tant pour l’animal que pour l’humain.
Je remercie toutes les personnes qui ont contribué à m’aider à vraiment marcher sur mon chemin et à devenir moi, et surtout ceux qui me sont les plus chers, c.-à-d. tous mes Compagnons de route à quatre jambes ou pattes.
Ils me permettent chaque fois une re-naissance intérieure, si bénéfique à ma relation à moi-même et donc à autrui….
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